[i5₇4]

DE LA VILLE DE PARIS.

231

CCCCXVIII-CCCCXIX. — [Lettres du Roy,

AU SUJET DE DEUX TONNES DE LIRVRES, MARQUEES POUR LONDRES ET ARRESTEES AUX PORTES DE PaHIS:

— et pour l'Entrée du Roy à Paris.]

Reçues après le 31 décembre 1574. (Fol. 358 r°.)

D'Avignon, 31 décembre. De i>ar le Roy.

Trés chers el bien amez,

«La meilleure nouvelle nue noussçaurions recepvoir, c'est d'entendre que toutes choses soient en bon repos et paisible eslat en nostre bonne ville et cité dc Paris, selon que vous le nous tesmoignez parvoz Lettres du xiiii"¹⁰ de cc moys'¹'; à quoy nous vous prions dc vous employer tousjours avec tout soing et vigillencc, ainsy qu'avez bien faict jusques icy, pour estre le plus agreable service que nous scauriez fere.

"Et quant à ce qui touche les deux tonnes plaines de libvres, marquées pour la ville de Londres, qui ont esté arrestées cn l'une des portes de nostred, ville, et a esté ordonné par arrest de nostre Court de Parlement qu'elles seroient visitées, lesquelles vous avez faict meme enfermer et retenir cn. vostre Hostel de Ville, nous en escripvons presentement à noz amez el feaulx advocalz et procureur generaulx

pour adviser, avec les gens de nostreditte Court, à ce qu'il sera à fere pour le mieulx, affin de ne riens alterer en cest endroict de la bonne amytié ct intelligence que nous desirons estre gardée entre lessub-jcctz de nostre Royaulme et ceulx d'Angleterre : de-sirans que, en ce faict, vous vous gouverniez selon ce que vous cn sera par eulx dict.

"Au surplus, pour le regard de nostre Entrée, le procureur Perrot que nous avons depuis peu de jours cn ça depesché de par.delà⁽²⁾, vous fera entendre quelle est en cela nostre intention, que vous sçaurez bien ensuivre comme nous vous en prions.

"Donné à Avignon, le dernier jour de Decembre 1574.-

Ainsi signé : "HENRY?. Et au dessoubz : «Brulartn.

Et au doz est escript :

A noz trés chers et bien amez les Prevost des Marchans et Eschevins de nostre bonne Ville et Cité de Paris.

CCCCXX.— [Lettres de la Royne Mere,

POUR ANNONCER LE SACRE À RlilMS DU Roy SON FlLZ.]

Reçues après le 3i décembre 1574. (Fol. 358 v°.)

Messieurs,

D'Avignon, 31 décembre.

de vostre Lettre du xnii^modece moys'¹', il n'est besoing que je vous en face icy aucune reditte, sy non pour prier Dieu, Messieurs, qu'il vous aict en sa sainlte garde.

"Escript à Avignon, le dernier jour de Decembre 1574."

Ainsi signé: "CATERINE». Et au dessoubz : "Brulartn.

Et au doz est escript :

A Messieurs les Prevost des Marchans et Eschevins de la bonne Ville el Cité de Paris.

"Le Roy, Monsieur mon Filz, ne scauroit avoir meilleures nouvelles que d'entendre que toutes choses soient en bon et paisible estat en sa ville de Paris : qui luy faict esperer qu'il les y trouvera de mesmes, quand il y arrivera après avoir faict son sacre à Reims, où il deliberé de s'achemyner bien tost, pour le celebrer le xin^me jour de Febvrier prochain.

"Et pour ce qu'il vous fai t responce sur les poinetz

(1) Ces lettres du Bureau ne figurent pas au Registre.

(-) Ce passage vise Ia lettre du 17 décembre précédent, par laquelle la Reine Mère annonce au Bureau que ledit procureur part d'Avignon pour Paris : ci-dessus, art. CCCCXIII.



[i5₇4]	DE LA VILLE DE PARIS.		231

CCCCXVIII-CCCCXIX. — [Lettres du Roy, AU SUJET DE DEUX TONNES DE LIRVRES, MARQUEES POUR LONDRES ET ARRESTEES AUX PORTES DE PaHIS: — et pour l'Entrée du Roy à Paris.] Reçues après le 31 décembre 1574. (Fol. 358 r°.)

D'Avignon, 31 décembre. De i>ar le Roy. Trés chers el bien amez, «La meilleure nouvelle nue noussçaurions recepvoir, c'est d'entendre que toutes choses soient en bon repos et paisible eslat en nostre bonne ville et cité dc Paris, selon que vous le nous tesmoignez parvoz Lettres du xiiii"¹⁰ de cc moys'¹'; à quoy nous vous prions dc vous employer tousjours avec tout soing et vigillencc, ainsy qu'avez bien faict jusques icy, pour estre le plus agreable service que nous scauriez fere. "Et quant à ce qui touche les deux tonnes plaines de libvres, marquées pour la ville de Londres, qui ont esté arrestées cn l'une des portes de nostred, ville, et a esté ordonné par arrest de nostre Court de Parlement qu'elles seroient visitées, lesquelles vous avez faict meme enfermer et retenir cn. vostre Hostel de Ville, nous en escripvons presentement à noz amez el feaulx advocalz et procureur generaulx		pour adviser, avec les gens de nostreditte Court, à ce qu'il sera à fere pour le mieulx, affin de ne riens alterer en cest endroict de la bonne amytié ct intelligence que nous desirons estre gardée entre lessub-jcctz de nostre Royaulme et ceulx d'Angleterre : de-sirans que, en ce faict, vous vous gouverniez selon ce que vous cn sera par eulx dict.
		"Au surplus, pour le regard de nostre Entrée, le procureur Perrot que nous avons depuis peu de jours cn ça depesché de par.delà⁽²⁾, vous fera entendre quelle est en cela nostre intention, que vous sçaurez bien ensuivre comme nous vous en prions. "Donné à Avignon, le dernier jour de Decembre 1574.- Ainsi signé : "HENRY?. Et au dessoubz : «Brulartn. Et au doz est escript : A noz trés chers et bien amez les Prevost des Marchans et Eschevins de nostre bonne Ville et Cité de Paris.

CCCCXX.— [Lettres de la Royne Mere, POUR ANNONCER LE SACRE À RlilMS DU Roy SON FlLZ.] Reçues après le 3i décembre 1574. (Fol. 358 v°.)

Messieurs,	D'Avignon, 31 décembre.	de vostre Lettre du xnii^modece moys'¹', il n'est besoing que je vous en face icy aucune reditte, sy non pour prier Dieu, Messieurs, qu'il vous aict en sa sainlte garde. "Escript à Avignon, le dernier jour de Decembre 1574." Ainsi signé: "CATERINE». Et au dessoubz : "Brulartn. Et au doz est escript : A Messieurs les Prevost des Marchans et Eschevins de la bonne Ville el Cité de Paris.
"Le Roy, Monsieur mon Filz, ne scauroit avoir meilleures nouvelles que d'entendre que toutes choses soient en bon et paisible estat en sa ville de Paris : qui luy faict esperer qu'il les y trouvera de mesmes, quand il y arrivera après avoir faict son sacre à Reims, où il deliberé de s'achemyner bien tost, pour le celebrer le xin^me jour de Febvrier prochain. "Et pour ce qu'il vous fai t responce sur les poinetz

(1) Ces lettres du Bureau ne figurent pas au Registre. (-) Ce passage vise Ia lettre du 17 décembre précédent, par laquelle la Reine Mère annonce au Bureau que ledit procureur part d'Avignon pour Paris : ci-dessus, art. CCCCXIII.